mardi 30 mars 2010

Comment je suis devenue amoureuse de Bette & Wallet

Hey amis. J'ai été sur la route pendant plus d'un mois (Canada, France, Suisse) pour des événements contacts avec les artistes, et je n'ai pas eu le temps de mettre mon blogue à jour. Je vais le faire bientôt car j'ai plein de choses de commencées. Entre temps, voici un texte que Jean-Michel Tambourée m'a demandé d'écrire pour son journal en ligne... Je le remets ici, pour vous. À bientôt.

Le texte était d'abord publié ici : http://www.lesdeferlantes.com/CAROL-DOUCET-Comment-je-suis-devenue-amoureuse-de-Bette-Wallet_a125.html


Québec, dimanche 14 février 2010, jour de la Saint-Valentin. Je suis installée confortablement dans un joli petit Café du Vieux Québec. J’ai un rendez-vous avec Mary Beth Carty et Gabriel F. Ouellette qui forment le duo Bette & Wallet (http://www.bette-wallet.com/).

C’est notre deuxième rencontre en face-à-face. En décembre, ils étaient venus me voir à mon bureau à Moncton où nous avions discuté de l’aide que j’avais promis de leur apporter à la Bourse RIDEAU à Québec, en février. Ils avaient été acceptés pour présenter une vitrine lors de cet important événement contact et il leur fallait à tout prix un agent sur place pour rencontrer les délégués qui allaient être inscrits à cet événement d’envergure pour l’industrie de la musique au Canada et ailleurs.

Ce sont mes collègues d’Ovniprod, de Grenoble, qui m’avaient suggéré de leur parler. C’est qu’Ovniprod est l’agence d’artistes qui représente Bette & Wallet en France. Et moi, je travaille dans les bureaux d’Ovniprod pour 6 mois cette année afin de faire une immersion dans le monde du spectacle en France. Donc, mes collègues français, sachant que je serais à Québec pour la Bourse RIDEAU, me proposèrent de rencontrer ces artistes qui, au Canada, géraient complètement à eux seuls leur carrière en musique.

Mon rôle à Québec devait donc être de les représenter au salon-contact de RIDEAU et de prendre en note les intérêts que les délégués auraient pu démontrer à leur égard, de fournir aux délégués les renseignements pertinents sur le groupe, dont les dates de disponibilité et les cachets demandés, et de remettre aux gens intéressés des CD et dossiers de presse. C’est de cela dont nous devions discuter dimanche matin dans ce joli petit Café du Vieux Québec. Mais nous savions tous les trois, du moins nous nous en doutions, que la discussion allait aller plus loin que RIDEAU car déjà, une semaine avant, dans une réunion par Skype que nous avions eue, eux en tournée dans l’ouest canadien et moi à Grenoble, nous sentions que nous avions le goût d’aller un peu plus loin dans nos relations professionnelle. Déjà, nous avions commencé à parler de l’après RIDEAU, du booking de spectacles en Acadie, de collaboration entre eux, moi et Ovniprod, de leur prochain album, et quoi encore ? Donc dimanche matin, la discussion a vite tourné autour de l’après RIDEAU (même si l’événement n’était pas encore commencé)…

À la fin du déjeuner, Mary Beth a dit la chose suivante, qui paraissait évidente, mais qui n’avait pas été prononcée : « est-ce qu’on peut maintenant t’appeler notre manager ? » Pincement au cœur, sourire aux lèvres, des millions d’idées plein la tête, un léger stress mais habitée par un sentiment de bonheur, j’ai répondu : « oui ».

Ce « oui » était quand même réfléchi. Depuis la fin de l’année 2006, je suis la gérante et productrice de l’artiste Pascal Lejeune. Depuis ce temps, on m’a souvent proposé de gérer d’autres artistes, des artistes que j’aime, que j’adore même, mais mon emploi du temps ne me le permettait pas. Et je me devais de mettre tout mon temps dans le développement de la carrière de Pascal, de ne pas trop m’éparpiller ailleurs, car j’étais en mode apprentissage du métier de gérante. Et ce travail me demandait beaucoup d’investissement. Donc non, ce n’était pas le temps de prendre une autre carrière en main. Et il y avait aussi ma petite entreprise de communications que je devais gérer, mon gagne-pain.

Mais cette année, durant mon absence de la région de Moncton pour 6 mois (autres que deux petites périodes ici pour le boulot), je me suis rendue compte que le volet communications et relations médias de mon travail était très bien pris soin par Madeleine Blanchard qui m’appuie dans mon travail depuis maintenant plus de 4 ans. Mon bras doit, ma collègue, l’extension de moi-même, Madeleine a pris en charge le bureau de Moncton avec brio. Appuyée de Melissa Thibodeau et de nos collègues graphistes ( Branchdesign ), Madeleine n’a pas vraiment besoin de moi, pas au quotidien en tous cas. De toute façon, peu importe où je suis dans le monde, je ne suis jamais plus loin qu’un appel téléphonique, un coucou sur skype, un courriel ou un texto si elle a besoin de me parler. Mais le boulot, elle sait le faire, et bien le faire !

Donc pourquoi ne pas faire profiter de cette merveilleuse expérience que j’ai acquise en gérant la carrière de Pascal Lejeune depuis 2006 à d’autres artistes ? Pourquoi ne pas aller au bout de cette passion d’aider les artistes, la mission que je me suis donnée depuis plus d’une décennie ? Pourquoi ne pas en faire davantage un métier qu’un à côté (notons que cet « à côté » en était venu à occuper les trois quarts de mon temps… et je ne m’en suis jamais plaint) !

Le 14 février 2010 donc, jour de la Saint-Valentin, je suis devenue amoureuse de Bette & Wallet, comme je l’étais devenu de Pascal Lejeune un certain mois de décembre 2006, lors d’une réunion dans un certain Café de Petit-Rocher. Ces artistes, quand je les vois sur scène, je suis fière. Quand j’écoute leur CD, je suis fière. Quand les directeurs de festivals ou les directrices de salles de spectacles me disent qu’ils aiment ces artistes, qu’ils veulent les accueillir, je suis fière. Il faut aimer les artistes avec qui on travaille. Il faut les aimer beaucoup. Et moi, j’aime beaucoup.